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[Chronique] Paul McCartney & Wings – Back To The Egg (1979).

La séparation des Beatles en 1970 va avoir l’effet d’un choc monstrueux sur le monde de la musique. Ce choc se fait ressentir auprès des fans, mais également pour Paul McCartney qui entame sa carrière solo dans un état dépressif…

Porté par son épouse Linda, Paul enregistre deux albums : McCartney (1970) d’où provient son hymne à l’amour “Maybe I’m Amazed” et RAM (1971), sorte de Sgt. Pepper rural qui demeure aujourd’hui l’une des plus belles compositions de l’artiste en solo. Mais le bassiste sent le besoin de jouer en groupe et forme avec son épouse et l’ex-leader des Moody Blues, Denny Lainele groupe “Wings”. Après des débuts poussifs, le groupe sort trois OVNIS : Red Rose Speedway et Band On The Run en 1973 puis Venus And Mars en 1975. Leur tournée de 1976 intitulée Wings Over America est un succès. Deux albums Wings At The Speed Of Sound et London Town suivent et le groupe termine la décennie avec un ultime album avant de se séparer suite à l’arrestation de Paul au Japon pour détention de marijuana ?

 
                                                        Back To The Egg (1979).

Cet ultime opus s’intitule Back To The Egg. Il sort en 1979 et constitue une réponse à l’émergence du Punk à cette période. Accompagné d’un groupe remanié par l’arrivée de Laurence Juber, Paul McCartney compose ici des titres dans la continuité de “Helter Skelter” présent dans le “double blanc” des Beatles en 1968. Des rocks violents tels que “So Glad To See You Here”, “Spit It On”, “To You” ouOld Siam Sir” qui n’ont rien à envier aux titres du Nevermind The Bollocks des Sex Pistols sorti deux ans auparavant.

Quelques balades comme “Winter Rose/Love Awake”, ou “Baby’s Request” (Paul reprendra ce dernier titre en 2012 dans son album Jazz Kisses On The Bottom) sont aussi de la partie mais la pièce centrale de l’album est le “Rockestra Theme”. Morceau sur lequel Macca invite une vingtaine de musiciens renommés tels que Pete Townshend (The Who), John Bonham et John Paul Jones (Led Zeppelin) ou bien encore David Gilmour (Pink Floyd). L’accueil critique est mitigé, et les singles ne se vendent pas. Un échec dû sans nul doute au succès et à l’émergence de nouveaux genres musicaux. Back To The Egg ne connaît qu’une seule réédition CD en 1993 et fait partie des albums toujours absents du travail de remastérisation entrepris par Paul McCartney et ses équipes depuis 2010. Tout simplement l’un des meilleurs de sa carrière, mais sorti dans un mauvais timing.

À bientôt sur RefrainS.

T.

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Published in Chroniques

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