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[Chronique] Jimi Hendrix – Both Sides Of The Sky (2018).

Près de 50 ans après son décès, Jimi Hendrix continue de fasciner les musiciens et les mélomanes. Avec Both Sides Of The Sky, troisième épisode de la trilogie d’albums posthumes autorisés par la famille entamée en 2010 (Valleys Of Neptune) nous sommes comme toujours à l’épicentre du séisme créatif qu’était le fabuleux guitariste ? de Seattle…

Pochette de Both Sides Of The Sky.

Both Sides Of The Sky est donc le troisième volume d’une trilogie d’albums destinée à compiler le fin du fin des enregistrements  de Hendrix en studio. Il y a de quoi faire avec toute les archives qui subsistent dans les cartons, etc. Nous sommes en droit de penser que tout comme la saga Star Wars, il y a encore de quoi faire les épisodes IV, V et VI.

Rappel : la trilogie a commencé par Valleys of Neptune. Ce premier opus a été suivi de People, Hell and Angels (2013). Cette troisième version devrait logiquement apporter une épique cerise sur le gâteau. Depuis que l’Experience a commencé la restauration du catalogue musical de Jimi en 1997, l’objectif était de “présenter ces enregistrements importants aux fans avec le plus de qualité possible” explique John McDermott, l’un des coproducteurs de l’album, avec Janie Hendrix et Eddie Kramer.

Nous avons pu écouter ce disque en avant-première. La majorité des 13 titres de l’album ont été enregistrés entre 1968 et 1970. Le sentiment qui domine lors de l’écoute de ces morceaux est spécial. Nous sommes à la fois découvreur comme ont pu l’être les gens qui ont entendu pour la première fois les albums de Hendrix à l’époque de leur parution et nous sommes aussi des privilégiés. Privilégiés dans le sens où nous vivons à une époque où la retranscription de la musique permet nombre d’audaces. Le son est d’excellente qualité, la production réussie. C’est encore Eddie Kramer qui en parle le mieux. Il est question de la chanson d’ouverture, “Mannish Boy”, de toucher, de chant en même temps que la guitare, d’Uni-Vibe et d’une certaine pulsation qui démonte tout… Dingue :

Both Sides Of The Sky souligne en outre la maîtrise de la production en studio par Jimi et son utilisation croissante des installations mises à sa disposition comme un terrain d’essai pour de nouveaux sons. De nombreux morceaux de l’album ont été enregistrés par le trio qui allait devenir Band of Gypsys : Jimi à la guitare et au chant, Billy Cox à la basse et Buddy Miles à la batterie.

Niveau casting (de rêve) nous retrouvons aussi le batteur Mitch Mitchell et le bassiste Noel Redding sur “Hear My Train A Comin” ; un Blues incontournable des concerts de Hendrix. Cet enregistrement inédit d’avril 1969 a capturé la puissance furieuse et la tension dynamique qui ont rendu la chanson si mémorable. Des enregistrements inédits de “Stepping Stone”, “Jungle”, “Cherokee Mist” (qui présente Hendrix à la fois sur guitare électrique et sitar) ainsi que l’enregistrement de “Sweet Angel” en janvier 1968 sont d’autres pépites absolument imparables.

Aussi, l’album regroupe Hendrix avec de nombreux invités surprises : En septembre 1969, Stephen Stills fait irruption dans le studio avec une chanson récemment composée par Joni Mitchell intitulée “Woodstock”. Rejoint par Hendrix et Buddy Miles, le trio enregistra cette version avant que Crosby, Stills, Nash & Young ne publient leur interprétation. Stills contribuerait également à “20 $ Fine”, une chanson originale qui mettait en vedette Hendrix sur plusieurs guitares, Mitchell à la batterie, Stills à l’orgue et au chant ainsi que Duane Hitchings  du groupe Buddy Miles Express au piano. Nous voyons aussi Hendrix et Johnny Winter sur “Things I Used To Do” de Guitar Slim. Sur “Georgia Blues”, Jimi retrouve son ancien camarade Lonnie Youngblood (chant/saxophone) de ses jours d’avant-guerre dans Curtis Knight & The Squires.

Tenez-vous à carreaux, Hendrix arrive !

Peu importe ce qu’il joue, qu’il s’agisse d’un Blues d’ouvrier ou d’une improvisation de haut niveau, il transmet, à travers la façon dont il chante et la façon dont il façonne les notes cette profonde intensité émotionnelle qui définit chaque rencontre avec le maître Hendrix. Aucune déception en vue…

Plus d’informations ? ➥ ici.

À bientôt sur RefrainS.

C.

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Published in Articles Chroniques

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