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Dossier : Vinyles, CD, K7 et Streaming… Le Tour d’Horizon des Supports Audio.

Depuis le début de la décennie, les plateformes d’écoute streaming ne cessent d’enregistrer une forte hausse de fréquentation. La musique sous ce format dématérialisé est un réel succès et un progrès manifeste dans une société basée sur une logique de développement durable. Ce support trouve également sa place dans le développement des nouvelles techniques concernant le stockage de fichiers dans un nuage ou cloud reliant tous nos appareils tels que nos téléphones, ordinateurs ou bien tablettes.

“Blackstar” (2016) est le vinyle le plus vendu l’année dernière au Royaume-Uni.

Cependant 2016 est un tournant dans le milieu musical. Outre la perte de grands noms de la scène et la production riche de cette année, 2016 marque également la confirmation du retour du vinyle comme support audio dans nos foyers (le vinyle a enregistré ses meilleures ventes au Royaume-Uni depuis plus de 25 ans).

Ce support oublié, effacé par la concurrence du Compact Disc (CD) dans les années 1980 renaît de ses cendres, non seulement à cause ou grâce à la réédition des grands classiques du Rock, mais aussi avec la sortie sur ce support des albums de rappeurs ou de groupes plus récents comme les Arctic Monkeys.

Parallèlement au retour du disque à microsillon, nous observons l’apparition de nouveaux supports venus concurrencer les supports CD et dématérialisés. Certains comme les MQS SD ou le Blu-Ray Audio proposent leur lot de surprises.

Nous vous proposons donc un tour d’horizon concis des supports audio, anciens comme nouveau. Nous essaierons également de déterminer le meilleur support audio à ce jour.

Le Vinyle.

Le disque à microsillon.

Le vinyle connaît un véritable retour en grâce ces dernières années. Le disque à microsillon, fut le principal support de diffusion d’enregistrements audio pendant la seconde moitié du vingtième siècle. La surface en vinyle de chaque face est parcourue par un sillon en spirale sur lequel le début de l’enregistrement se trouve à l’extérieur et la fin vers le centre du disque. Sans rentrer dans une analyse trop technique, il faut retenir que le vinyle offre une qualité de son particulière. Ce format est apprécié pour sa justesse dans la lecture des fréquences de basses et d’aiguës. La musique mécanique… Cependant, sa fragilité et sa taille encombrante lui fera défaut lors de la mise en circulation du Compact Disc (CD) à partir de 1982.

La Cassette (K7).

 

La cassette (K7) audio.

Introduite en 1963 par Phillips, la cassette contient deux bobines où est enroulée une bande magnétique. Elle permet d’enregistrer et d’écouter de la musique ou tout autre type de son. Ce media a un intérêt double. Le premier est bien évidemment le peu de place physique qu’il occupe par rapport au vinyle. Le second réside dans son utilisation à des fins d’enregistrement. Ce support a connu le succès par son utilisation à la radio, et le développement des premiers auto-radios dans les voitures. La qualité est cependant moindre par rapport au vinyle.

Le Compact Disc (CD).

Un lecteur CD.

Il fait son apparition en 1982 par le fruit de la collaboration entre Sony et Phillips dans le domaine des supports audio. La technique du Compact Disc repose sur une méthode optique : un faisceau de lumière cohérente (laser) vient frapper le disque en rotation permettant ainsi la lecture.

Les innovations de ce support résident dans l’augmentation de la durée d’écoute en moyenne une fois et demie supérieur à celle du vinyle ; ainsi que l’accessibilité directe au début de chaque plage, l’affichage du minutage et la lecture accélérée. Son succès est cependant progressif. Le catalogue disponible se limite au catalogue classique lors de sa mise sur le marché ce qui ne favorise pas son développement immédiat.

Le MP3.

 
Un lecteur “MP3”. Entre nous, vous l’avez déjà eu entre les mains celui-là. Vous savez, celui sur lequel il n’y avait que 42 titres…

Le MP3 est par définition un format de “compression” audio. Il apparaît au milieu des années 1990 parallèlement à la démocratisation du PC. Ce format a un aspect pratique. Il est lisible sous divers supports tels que le CD-R, les clés USB, les ordinateurs ou bien entendu les lecteurs dédiés. Il ne faut cependant pas négliger la perte de qualité audio entre ce support et ses prédécesseurs.

Le Streaming.

Apple Music, la dernière offre streaming. La fille est en option.

C’est l’un des supports tendance en 2016. Pour un abonnement mensuel d‘environ 9€99/mois à des plateformes comme Deezer, Spotify, Napster ou Apple Music, un catalogue quasi illimité s’offre à vous en quelques clics. Lisible également à distance et en offline sur certains téléphones, le streaming a énormément d’atouts séduisants qui font de ce format “compressé” le support numéro 1 aujourd’hui. Les limites de ce support résidant dans la disponibilité des titres (disponibilités en fonction des pays, nombres de titres disponibles, droits pour ne citer que ces exemples) ainsi que sa qualité demeurant inférieures aux formats physiques…

Le Blu-Ray (BD) Audio.

Le légendaire album de Queen A Night At The Opera (1975) au format Blu Ray.

Lancé en avril 2013, ce support se présente comme le parfait compromis entre le vinyle et le CD. Ce support possède la taille et le mode de lecture du CD “tout en gardant une qualité égale voire supérieure au vinyle”. Une heure de musique non compressée occupe 2,07 Go 36 (CD : 635 Mo 37). En général, le son est en deux canaux (stéréo). Le support contient les trois formats PCM, DTS HD Master Audio et Dolby True HD. Le premier album de ce support que nous avons eu à l’écoute fut le magistral A Night At The Opera de Queen.

“The Machine of a dream”.

Outre la claque musicale due à la voix du divin Freddie Mercury, aux chœurs d’opéra de Bohemian Rhapsody, et la complainte automobile légendaire de Roger Taylor, le comparatif avec les autres supports est intéressant. En effet,ce format nous offre les caractéristiques pratiques du CD, tout en gardant une qualité semblable au vinyle.

Un vrai support pour les audiophiles. Le Blu-Ray Audio est commercialisé avec un catalogue limité, et exclusivement dans les magasins Fnac pour le moment.

Le MQS SD.

Le MQS SD, nouveau support en cour de développement . Ici la compilation “1″ des Beatles (2001).

Le MQS SD est un support audio en cours de développement. Il s’agit d’une puce Secure Digital (SD) contenant les fichiers musicaux au format non compressé dit FLAC. Doté d’une capacité de stockage supérieur au CD et même au Blu-Ray Audio, ce support peut être une alternative intéressante dans la mesure où de plus en plus de platines et chaînes Hi-Fi sont équipées de lecteur de cartes SD.

Les conséquences de cette évolution.

Nous pouvons évidemment observer que l’évolution et les innovations technologiques des supports d’écoute ont un impact sur l’écoute. En effet, l’apparition de la cassette a permis l’équipement des voitures en autoradio, capable de lire ce format mini. L’écoute devient alors nomade. On part de chez soi avec la cassette de son album préféré ou du moment et on l’écoute sur le chemin du travail, etc. Même constat pour le CD. Au cours des années 1990, les lecteurs CD ont remplacé les lecteurs de K7 dans nos voitures. Aujourd’hui c’est le phénomène inverse qui se produit.

La connexion USB des smartphones sur nos voitures.

En effet , de moins en moins d’automobiles sont livrées avec un lecteur CD intégré. Les constructeurs leur préfèrent la liaison Bluetooth. Les constructeurs développent leur véhicules dans un objectif d’ultra-connexion notamment pour les smartphones. Permettant ainsi de téléphoner, d’envoyer des SMS (à l’arrêt complet du véhicule) ou… d’écouter de la musique grâce au MP3 et au streaming.

Cette innovation incite donc à délaisser le digital pour ces supports compressés. Dans ce souci d’innovation, le MQS SD pourrait tirer son épingle du jeu puisque des lecteurs de cartes apparaissent de plus en plus dans les voitures (pour le besoin des GPS).

L’œuvre musicale face à son support : le changement de support n’altère-t-il pas la qualité de l’oeuvre ?

Jusqu’en 2013, le travail des ingénieurs s’est limité à compresser les pistes originales pour pouvoir obtenir le support le plus petit et limiter les erreurs de lectures. Lorsque les ingénieurs faisaient le transfert, ces derniers coupaient des fréquences basses et aiguës étant théoriquement inaudible pour l’oreille humaine. Grossièrement, ils amputaient les crêtes sonores dénaturant la nature du son, moins de souffle, moins de basse. Paradoxalement donc, moins de profondeur et donc de vie… Nous vous épargnons les débats sur le fait que l’oeuvre subirait une dénaturation totale. Plus on nettoie, plus on gratte, plus on supprime au profit de… De quoi ?

Avec le recul nous pouvons voir que les suppressions successives de ses fréquences ont un impact néfaste sur l’oeuvre. Les pistes audio perdent leurs atouts originaux. Bien que cette perte de qualité reste acceptable lors de la compression pour le CD, cette perte est trop importante pour les supports MP3 et le streaming.

Entre autres, “The Dark Side Of The Moon” (1973) est un exemple d’album nécessitant un support audio fidèle.

Toutes les innovations des années 1960 et 1970 disparaissent avec les compressions sonores … Les pédales Wah-Wah ou Fuzz Face apparaissent fades et froides sur le numérique, la justesse des lignes de basses et des solos de guitares est totalement éclipsée (pour l’exemple ci-dessus, on peut même parler d’une véritable “Eclipse”).

Mais le Blu-Ray a depuis rectifié le tir en nous proposant une qualité incroyablement fidèle.

Quel est le meilleur format ?

D’un point de vue qualitatif, le vinyle et le Blu-Ray font certes course en tête, mais comment arriver à les départager ? Puisque nous arrivons à la conclusion que leurs qualités sont semblables, nous allons nous baser sur l’artwork de chaque support. Et dans cette comparaison, le disque microsillon sort bien sûr grand vainqueur.

La célèbre pochette “ZIP” de “Sticky Fingers” des Rolling Stones (1971).

Le vinyle fait partie intégrante de l’histoire de la musique pour ses pochettes particulières : pochette en jean’s, trouée, avec une braguette, avec des disques solaires, des enluminures psychédéliques… L’artwork du vinyle est un élément extérieur à sa qualité sonore, mais un élément faisant tout le charme de ce support, et qui le rend exclusif… L’enregistrement est un art en soi mais dans le cas du LP , son emballage et son support le rendent transcendant. La pochette est un prémisse du disque, lorsque l’on regarde cet objet on sent qu’il raconte déjà le début de l’histoire avant même d’être plongé dans le récit.

À bientôt sur RefrainS.

T.

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