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Que Reste-t-il du “Summer Of Love” ?

? Pendant la lecture, profitez de notre playlist spéciale intitulée “Best Of 67”.

Vous l’avez sans aucun doute remarqué, l’année 2017 se veut commémorative d’une multitude d’événements. Le lien entres ces derniers ? L’année 1967 qui a vu le “réveil” de la génération des baby-boomers.

Il s’agit bien entendu d’une suite logique aux diverses émancipations qu’a connu la jeunesse au début des sixties : l’arrivée du Rock’n’Roll avec ses bananes sur la tête, ses blousons en cuir et ses déhanchés scandaleux. Mais aussi le début des premiers combats politiques incarnés aux États-Unis par la lutte contre la ségrégation raciale. Dans tous les cas, la jeunesse a besoin de s’exprimer et outres les différentes manifestations, c’est par l’art qu’elle va parvenir à s’imposer.

 
                                            L’affiche du film The Trip de Roger Corman.

Ce sont les 4 mois de l’été 1967 qui vont faire basculer le monde dans une ère nouvelle.
Ce Summer Of Love voit la naissance du mouvement hippie, des divers autres mouvements pacifistes, ou bien spirituels. Tout en changeant notre société, cet été va également consacrer l’innovation artistique.

 
Pochette de l’album “Featuring The Human Host And The Heavy Metal Kids” (1967) du groupe Hapshash and the Coloured Coat.

Mais aujourd’hui, que reste t-il de cet été 1967 ?

It Was Fifty Years Ago Today…

Comme souvent depuis 1963, le bouleversement provient des quatre garçons dans le vent… Les “gendres idéals”, en ce mois de juin 1967 s’apprêtent à sortir un véritable OVNI : l’album Sgt. Pepper’s Lonely Hearts Clubs Band. Les Fab Four présentent alors une abondante pilosité faciale. La bombe est désormais amorcée ! Et ce sont les mêmes Beatles qui 25 jours plus tard, assurerons la mise en route de ce Summer Of Love avec la diffusion en direct sur la BBC du singleAll You Need Is Love”…

 
Les Beatles lancent le Summer Of Love fin juin 1967 en direct de leur studio à Abbey Road.

Mais la réalité politique est bien différente… Dès le mois de janvier, la ville de San Francisco voit apparaître les premiers mouvements pacifistes. Les jeunes quittent les universités et convergent vers ce nouveau “centre attraction” qui inspirera à John Phillips de The Mamas & The Papas la chanson interprétée par Scott McKenzie « San Francisco ».

La chanson “San Francisco (Be Sure to Wear Flowers in Your Hair)”, hymne d’une génération ?

Nous assistons à des rassemblements de jeunes qui appellent aux valeurs de l’amour. Un vrai phénomène social qui s’est fait sans aucune violence. Une révolution fleurie, pacifique. C’est la promesse d’un été qui risque d’être très chaud.

All You Need Is Love ?

Le phénomène débute en 1967, mais son esprit va perdurer jusqu’au début des années 70. D’un point de vue musical, nous voyons le développement d’un nouveau genre de chansons engagées notamment par l’intermédiaire des grands esprits de l’époque comme John Lennon, Bob Dylan, ou bien sûr Joan Baez. Elles s’appellent les protest songs.

 
                                                                  Bob Dylan en 1967.

Durant ce fameux été, de grands rassemblements eurent lieu comme ceux de l’île de Wight et le Festival de Woodstock. Ils seront entre autres des hauts lieux d’expression de ce mouvement “Peace & Love” qui à ce moment est loin de s’essouffler.
Pourtant aujourd’hui , en 2017 on peut se demander ce qu’il reste réellement de ce passé faisant rêver les jeunes et rendant nostalgiques ceux qui l’ont vécu.

Aussi, et c’est peut-être le plus bucolique des aspects de cette époque, nous ne pouvions pas évoquer cette année comme celle du Flower Power. Le pouvoir des fleurs perdurera bien des années après cet été. Aujourd’hui encore, nous le retrouvons sur Instagram voire lors de célébrations mettant en avant la nature… C’est un très très bel aspect. Le plus cliché certes, mais aussi le plus beau et représentatif de ces gens qui se sont dressés à leur façon contre l’injustice, etc.

Un héritage musical et artistique monumental.

Outre les chansons dites “engagées” comme nous l’avons souligné précédemment, la musique a gagné beaucoup grâce à ce mouvement.
Ce fût une période de grande productivité. Les premiers albums concepts commencent à apparaître. Le monde commence à se décomplexer au niveau des mœurs et la musique le souligne parfois sans filtre comme le duo Jagger/Richards, ou parfois avec un peu plus de finesse et de métaphores comme le “Hapiness Is A Warm Gun” de John Lennon dans le double blanc des Beatles.
Qu’est-ce que toute cette libération sexuelle et ces débauches sur fond d’usage de stupéfiants de liberté ont apporté ? 
Dans une certaine mesure cela a permis notamment l’éclosion du Glam avec en figure de proue un David Bowie pur produit de ces idées nouvelles. Une totale (r)évolution qui amène aujourd’hui aux clips de Miley Cyrus.

L’héritage politique et social.

Si la mouvance artistique a commencer à s’exprimer dès 1967, le vrai combat politique commence bien entendu en mai 1968. Et le constat est assez simple. Le combat de cette génération de baby-boomers n’a pas réussi à dépasser le stade pure et simple de l’utopie. Les “hippies”, ou les “soixante-huitards” ont promis énormément de choses… Et aujourd’hui les acquis sont sur ce plan tout à fait discutables.
 
Il n’en demeure pas moins qu’une véritable révolution culturelle à eu lieu et à permis d’amorcer notre passage dans un nouveau millénaire en proposant une véritable cassure avec un monde archaïque rempli de codes, de règles et de normes.
Et cette destruction créatrice ; disruptive a permis une évolution considérable des genres musicaux à une époque où les ondes de la BBC ne transmettaient que 50 minutes de musiques “Pop/Rock” par jour.

 

À Bientôt sur RefrainS.
 
T.

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