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The Limiñanas ou le Groupe de Rock Garage le plus Reluisant de France.

Ils sont deux et viennent de Perpignan. Ils sèment le vent d’un Rock rude et « guitareux » sur l’hexagone depuis près de dix ans. Ils sont de plus en plus présents dans les media français et internationaux où les comparaisons simples avec des gens comme ceux du groupe The Kills se répètent. Par expérience, ils sont des maniacs du disque et de l’audace couchée sur le support physique.

Leur dernier opus en date s’appelle Shadow People : The Limiñanas.

Après quinze années très remplies avec la participation à divers groupes, l’ouverture d’un magasin de disques à Perpignan et l’organisation de concerts ; Lionel et Marie fondent The Limiñanas en 2009. C’est notamment la mise en ligne de deux titres (« I’m Dead« et « Migas 2000« ) sur le réseau social MySpace qui permet au duo de signer sur des labels indépendants : Trouble In Mind et Hozac. Ils sont basés à Chicago.

Ils frappent fort en 2018 avec Shadow People, opus qui a sans hésitation sa place parmi les premiers points de repère de l’année. Rude avec des mélodies déliquescentes, l’ambiance est énigmatique. Marie en est la conductrice… La voix de Lionel qui domine ces sonorités est prophétique voire poétique. Le duo compose des titres selon une recette maison cependant légèrement modifiée depuis leurs albums américains. Leur popularité a grandi depuis 2013 et leur album Costa Blanca.

Il est question de Rock Garage. Facile… Pourtant, nous ne sommes pas confrontés en tant qu’auditeurs à du « déjà vu » dans le paysage musical français. Il y a une véritable âme dans cette proposition que formule The Limiñanas. À travers les dix titres de Shadow People, nous entendons une façon peu commune de composer la musique. Et c’est d’une crédibilité à toute épreuve. L’effet ressenti réside principalement dans le fait que le duo écrit la musique comme un négatif de la chanson française. Habituellement, elle est structurée ainsi : la mélodie en arrière plan, la voix la voix en avant. Cela ne voulant pas forcément dire que c’est mauvais. Mais, chez les Limiñanas ; nous trouvons une partition inversée sur laquelle les deux éléments susdits sont mis sur un pied d’égalité. Comme lorsque les musiciens de Rock écrivent leurs chansons dans la musique anglo-saxone et américaine. D’où les comparaisons parfois simplistes mais somme toute pas injustifiées avec The Kills comme nous le constations précédemment. En témoigne le titre éponyme du disque sur lequel participe Emmanuelle Seigner :

Quelques collaborations démontrent les envies d’ouverture de ce groupe : Anton Newcombe de The Brian Jonestown Massacre qui est présent sur un titre (« Istanbul Is Sleepy« ) et qui assure la production de l’album mais aussi Bertrand Belin ainsi que Peter Hook. Mentions spéciales aux titres « Le Premier Jour » et « Pink Flamingos » qui nous ont flanqué une petite rouste… Les perpignanais nous apportent un album sans filtre à l’énergie garage intimiste. Il y a un pacte avec le mélomane. Tout le monde est ici gagnant-gagnant. Au pire, le débutant ne comprendra pas mais aura l’impression d’avoir fait autre chose que de perdre son temps à chercher de quoi s’occuper. L’amateur éclairé saura reconnaître un langage familier fait de vibrations hautement addictives. Shadow People ou l’impression de se faire un film sans l’image… Mais en avons-nous vraiment besoin ?

Dans le cadre de leur tournée, un concert est prévu fin mars au Trianon. La première partie sera assurée par les excellents membres du groupe The Blow Up ! Le Rock ne dort jamais ?

À bientôt sur RefrainS.

C.

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Published in Articles Chroniques

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